Google car : cramponnez vous au volant !

 
avr. 24 2013
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Google estime entre 3 et 5 ans maximum pour la mise en circulation de son véhicule, la Google Car, la voiture entièrement automatisée. En effet cela fait déjà longtemps que les constructeurs se penchent sur ces véhicules destinés à être absolument autonomes : arrêt automatique, parking, detection même dans l'angle mort d'un autre véhicule,d'un piéton, d'un cycliste, la perfection est proche et des constructeurs prestigieux comme Mercedes-Benz, Audi, BMW, Volvo n'hésitent pas à mettre leur talent au service de cette technologie avant gardiste. Un travail qui porte ses fruits. Un seul point noir à ce tableau digne des séries de science fiction, où James Bond, du fond du coffre de la voiture où il est enfermé parvient quand même à piloter son véhicule : la date de mise sur la marché ! Le Google Car circulant dans un avenir proche semble relever de l'utopie, comme l'ont révélé les experts au World Congress 2013 qui avancent pour leur part la date de 2025. Pourquoi cette patience forcée?

Aspect juridique

D'abord tous les états américains ne sont pas prêts à autoriser ce genre de voitures, seuls trois s'y sont pliés, pour rappel le Nevada, la Californie et la Floride. Que dire alors de l'Europe ! Ensuite intervient un probléme encore plus complexe et qui repousse à 2020 la date de lancement. Comme le dit Carlos Ghosn chef de Detroit Auto Show, 8 années semblent être le délai nécessaire pour pouvoir légiférer en terme d'autorisation ( il faut un pilote dans un véhicule ! ) d'assurance et de responsabilité civile.

  • En effet, il est indispensable de mettre en place une nouvelle législation : qui va être coupable en cas d'accrochage ou d'accident. Pas d'humain au volant...Le fautif sera-t-il Google ? La fiabilité du véhicule tend à réduire à moins de 10% le taux des accidents, certes mais si clairement l'argument sécuritaire peut entrainer un bénéfice économique, celui de voir le cout des assurances baisser, il n'en reste pas moins qu'il faut définir qui est responsable quand se produit un sinistre! On peut noter en effet que les Etats autorisant pour l'instant la Google Car ne sont pas le siége d'un fort trafic. Un accident s'est produit en 2011, mettant en cause voitures à conduite automatique et voitures normales.
  • Si l'informatique optimise la notion de sécurité, elle encourage cependant la distraction des conducteurs et les incite à ne pas faire attention : il faut donc legiférer de façon drastique dans ce sens. Mais volà justement, dans quel sens ? Des projets de longue haleine comme le souligne David Strickland, chef de la NHTAS.

Aspect informatique et technique

  • Les techniciens ne vont pas tous dans le sens d'une sécurité majorée : en effet, ils ont noté que sur des Systèmes performants, l'ABS en particulier, les utilisateurs ont tendance à placer une confiance sur évaluée dans la technologie, induisant plus d'accidents, une plus grande prudence est alors de mise...D'autre part, il faut jusqu'à 7 ans pour qu'un véhicule crée de toute pièce soit introduit et autorisé sur le marché ! Pour la Google Car, non seulement il faudra envisager des tests techniques comme pour les autres voitures, mais aussi s'assurer de la fiabilité de tout l'énorme système électronique, des capteurs, à tout le système prenant en charge la conduite.
  • Des systemes informatiques sont à l'étude et leur developpement prendrait aussi quelques années, ( les experts estiment à 2020 une finalisation satisfaisante ) qui permettraient aux voitures de communiquer entre elles et de prévenir d'un crash possible, d'un engorgement routier, de routes alternatives....Si on ajoute à cette date encore 5 ans pour voir arriver une flotte significative de Google Cars sur les routes, nous arrivons quand même à 2025 !

Technologies prêtes pour la fin de la decennie 

  • Les succés s'enchainent pour les constructeurs automobiles et le directeur de la NHTAS ajoute même que, du fait que la plupart des accidents sont dûs à un freinage defectueux, ce probléme devient inexistant avec les Google Cars qui ainsi épargnent non seulement des vies mais de l'argent ( une estimation de 45 milliards de dollars ) D'ailleurs ce systéme de prevention de crash devrait être adapté sur tous les vehicules dans le futur.
  • Audi avec sa prochaine A6 présente une technologie qui prend le relai du conducteur en cas de circulation engorgée et donc stressante pour le pilote. De plus la RS7 ajoute un systéme d'assistance au parking par télécommande : il suffit de s'extraire de l'habitacle et via son smartphone intimer l'ordre à son fier destrier en métal de se garer et de couper le moteur une fois la tâche accomplie.

  • Volvo, réputé pour sa stratégie sécuritaire, developpe pour sa part depuis presque 10 ans un systéme intelligent, le premier à utiliser des capteurs et un systéme de caméras destinés non seulement à detecter les cyclistes mais aussi capable de calculer leurs embardées et leurs différents écarts de trajectoire : le freinage est declenché automatiquement en presence de deux roues !

Volvo et systeme de detection

  • La sécurité, c'est à cela que travaillent, en paralléle avec le géant Google, non seulement des sociétés americaines ( GM par exemple et ses voitures en 4 G ) mais aussi l'Europe et ses marques de renom, voire des start up françaises comme la société Induct.

Des voitures entièrement automatisées verront le jour sur nos routes mais deux ans semblent être une date minimum pour arriver à paufiner les évolutions électronique. Quelle que soit la date de leur lancement officiel, elles sont la source d'une révolution totale du secteur automobile. Des véhicules hautement sécurisés voient le jour, conçus pour correspondre à nos divers besoins  et à nos attentes et destinés à assurer aussi une protection environnentale optimisée.

Seulement voilà, tout sera basé sur la technologie. L'humain va s'effacer derrière la machine et avec lui sa responsabilité. Or c'est l'homme qui est à l'origine de presque toutes les erreurs sur route... Comment rattrapera-t-il celles des instruments ? Le risque zéro n'existe pas mais on peut tendre à s'en rapprocher au mieux ! 2025 ne semble pas un délai si important si l'objectif est d'essayer de réduire ce risque.

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